actualité

Salut les jeunes, les moins jeunes, les vieux.
Salut les filles, les gars, les autres
Salut à toutes à tous et à chacun.
Salut les brouettes et coucou les marronniers !

Demain Vendredi 21 Mars
Je serai en concert à :
La Ferme des Hirondelles.
21 Rue Léon Gambetta, à Fretin (59)
Théâtre Ronny Coutteure
Réservations : 03 20 41 57 95
Et c'est à 20 Heures.

Je serai ravi de vous serrer dans mes bras et de vous glisser une bise !

Comme on ne travaille pas Lundi, je vous signale que je suis aussi

Dimanche 23 Mars
16 heures
86 rue Louis de Condé
Loos en Gohelle (62)
Réservations 03 21 78 60 30

Je ne doute pas que vous viendrez nombreux et joyeux des départements à
l'entour et même de Belgique !
A vite
Corbier le chanteur anthume et désucré !

Bon à part ça, ma vie évolue à donf ! Figurez-vous que je suis allé au Salon du Livre. Jusque là rien de bien extraordinaire me direz-vous. Certes, certes. Il n’empêche que c’est là que la révélation s’est faite !
J’explique. À l’hôpital, à l’étage où j’étais (une cinquantaine de lits), on m’a demandé chaque jour et même plusieurs fois dans la journée, de signer une photo pour la petite cousine, pour le frangin qui est en réanimation au deuxième étage, pour le staf d’infirmières, pour Adalgonce le cousin "qui est fan de vous depuis qu’il est tout petit", pour "ma mémé qui nous gardait quand on était gamin et qui vous adore".
J’ai distribué des bises et raconté cent fois ma vie. Quelques jours plus tard au Salon du Livre, rien ! J’étais d’un coup devenu transparent... On ne m’a rien demandé. Personne ne m’a reconnu. On m’a fichu une paix royale. Je suis reparti gros Jean comme devant avec les photos que « vanitas vanitatum » j’avais emportées avec moi, persuadé qu’on allait se jeter sur ma pauvre personne pour m’en réclamer. Rien !
Que dalle ! Nib ! Peau de zèb ! Et c’est là que je me suis dit : « Mon garçon, ta vie bouge ! » Avant je faisais l’andouille à la télé et on me reconnaissait partout, désormais je suis l’idole des hostos !
J’imagine bien comment sera sous peu mon existence…

La scène se passe dans un couloir d’hôpital…
- Excusez-moi de vous déranger, mais vous n’étiez pas à la clinique de Mâcon-sur-Saône ? Voici deux ans ?
- Si, si.
- Vous êtes M. Corbier ?
- Oui…
- Ah ! C’est formidable ! Qu’est-ce que je suis content de vous rencontrer, M’sieur Corbier ! Vous n’imaginez pas l’admiration que j’ai pour vous. On vous avait fait l’ablation de la rate n’est-ce pas ?
- À Mâcon ? Non, c’était pour un ulcère à l’estomac.
- Ah ! c’est génial ! Ça fait des années que je suis votre carrière médicale. C’est merveilleux de vous rencontrer ici ! Et vous êtes là pourquoi ?
- Diabète.
- Ah c’est magnifique ! Le diabète !… j’avais été au courant pour le poignet cassé, l’appendicite, l’hémorragie interne… Et là : le diabète ! Ah ! c’est fort ! C’est très fort. Vous n’imaginez pas comme je vous admire ! Est-ce que je peux vous demander une faveur ?
- Je vous en prie.
- Voudriez-vous avoir la gentillesse de faire un autographe sur mon carnet de santé ? Je ne voudrais pas abuser...
- Il n’y a pas de mal.
- Et vous avez des projets ?
- Des projets ?
- Oui, des projets… une amputation, une ablation, un petit cancer, des projets, quoi ?... Le diabète c’est bien, mais il serait dommage que vous vous en teniez à ça. Il y a encore tellement de choses formidables à expérimenter, hein ? Une embolie, une fluxion de poitrine, des diarrhées, un fibrome, une coxarthrose, un peu d’anévrisme, de l’urémie, un purpura ?.... La tuberculose !.. Enfin ce n’est pas à vous qui en avez déjà tant fait que je vais apprendre tout ça ! Alors, des projets ?
- Heu… non… enfin si, je vais prochainement enregistrer une émission de télé !
- (Admiratif) Ah bon ? On va vous voir dans une émission médicale ? Opération à cœur ouvert ? Un pontage ?...
- Non, une variété. Je vais chanter.
- Comme c’est dommage…. J’espère que ce ne sera pas trop douloureux ! Bonne journée M’sieur Corbier. (il s’éloigne le dos voûté en murmurant, déçu) chanter... pfff... quelle misère... tant de talent gâché...

Et voilà, jeunes gens ce qui pourrait bien m’arriver dans les années qui viennent…
Rions-en mes copains ! Rions-en. Les larmes viendront toujours assez tôt.

Bonne lecture

Bises aux filles et une virile poignée de main aux velus !

L’hôpital
16 mars 2008
Les hôpitaux, je connais. Si un jour un éditeur décide de publier un guide du confort des cliniques et autres lieux médicalisés, qu’il m’appelle, je ne doute pas de pouvoir l’aider !